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Grippe A : la climatisation présente-t-elle un risque ?

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virus climatisation air conditionerMode de transmission privilégié de certaines bactéries comme la légionellose, la climatisation présente un risque faible de diffusion du virus de la grippe.

Par Audrey Fournier
Publié le 19 août 2009 à 17h55 - Mis à jour le 19 août 2009 à 18h03

 

Les fortes chaleurs qui sévissent sur l'ensemble de la France depuis plusieurs jours rendent quasiment indispensable le recours à la climatisation, que ce soit au travail, dans les bâtiments publics, en voiture ou à domicile, pour les personnes les plus fragiles. Or les systèmes de climatisation ont déjà été identifiés comme vecteurs potentiels de maladies contagieuses.

C'est notamment le cas de la légionellose, une affection bactérienne potentiellement mortelle dont la propagation est fréquemment liée à des systèmes de climatisation ou de ventilation mal entretenus. En cette période de canicule, où les climatisations tournent à plein régime et où l'épidémie de grippe A continue de s'étendre, est-il possible d'établir un lien entre la présence d'un système de climatisation et la diffusion du virus H1N1 au sein du même espace ?

RISQUE FAIBLE, MAIS PAS NUL

Quel que soit son type, le virus de la grippe se transmet par l'intermédiaire de gouttelettes (postillon, éternuements...) et par contact direct ou indirect entre sujet malade et sujet sain. Ces modes de transmission "classiques" nécessitent une certaine proximité.

Pour que le virus de la grippe se transmette par les systèmes de climatisation, il faudrait une diffusion du virus dans l'air, sa survie pendant plusieurs heures, ainsi que sa capacité à contaminer des personnes à distance.

Une étude menée en 2008 sur la circulation du virus de la grippe par les chercheurs Véronique Ezratty et Fabien Squinazi, publiée dans la revue scientifique Environnement, risques et santé, suggère que le risque de diffusion à distance d'un virus de la grippe sous forme aérosolisée "ne peut être écarté". Le risque concerne essentiellement les bâtiments équipés d'une centrale de traitement de l'air, dans laquelle l'air est purifié pour être réutilisé. C'est le cas de la plupart des immeubles de bureaux et des bâtiments accueillant du public, comme les supermarchés.

En revanche, les bâtiments dotés d'une ventilation simple, sans recyclage, présentent un risque quasi nul. Un risque d'autant plus faible que le virus de la grippe ne peut conserver son pouvoir infectieux au-delà d'une distance de 2 ou 3 mètres. Les probabilités de contagion dépendent, en outre, de nombreux autres facteurs tels que la virulence de la souche grippale, la concentration des particules dans l'air ou l'efficacité des systèmes de filtration.

FONCTIONNEMENT À SURVEILLER

Cette étude se trouve corroborée par les travaux menés depuis plusieurs mois par les experts de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement (Afsset), qui ont émis au mois de juin une série de recommandations pour limiter les risques de propagation du virus de la grippe au sein des bâtiments climatisés. En cas de déclenchement du plan de pandémie grippale, l'Afsset recommande de surveiller le bon fonctionnement des systèmes de climatisation et de ventilation, et notamment de maintenir l'apport d'air extérieur afin d'éviter le "recyclage" de l'air.

Dans le cas d'une ventilation simple, l'Afsett conseille de maintenir le circuit en fonctionnement constant et de fermer les portes à l'intérieur des bâtiments afin de limiter la circulation des virus. Concernant les personnes travaillant au sein d'un même bâtiment, l'Afsset préconise par ailleurs d'éviter le rassemblement d'un grand nombre d'employés dans une même pièce, de cloisonner les "open spaces" et de privilégier le télétravail.

Audrey Fournier


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